Drones Agricoles en France (Provence & Champagne, Occitanie et Vallée du Rhône, Bourgogne ...)

L’usage du drone pour le traitement des vignes notamment à forte pente est une solution viable. Il est une alternative à l’hélicoptère et aux interventions au sol. C’est ce qui ressort des résultats de l’expérimentation autorisée en 2019 et présentés début 2022 au ministère de l’Agriculture.

L’usage du drone pour le traitement des vignes notamment à forte pente est une solution viable. Il est une alternative à l’hélicoptère et aux interventions au sol. C’est ce qui ressort des résultats de l’expérimentation autorisée en 2019 et présentés début 2022 au ministère de l’Agriculture.

Concernant les conditions de travail, l’usage du drone apporte une réponse sans équivoque. Les risques de blessures avec le port d’équipement, de contamination par exposition aux produits se réduisent drastiquement. Les risques de chute ou d’écrasement par retournement des chenillards disparaissent. “La CFTC n’acceptera pas plus longtemps que des salariés soient encore envoyés au casse-pipe alors que la solution existe.“

Le soutien de la CFTC-AGRI

Alsace, Ardèche, Beaujolais, Champagne et Pyrénées Orientales, l’expérimentation du traitement des vignes à forte pente par drone a finalement pu être menée en 2021. En 2019, le Journal officiel a tardé à publier le décret correspondant. En 2020, la crise du Covid-19 n’a pas permis de régler les questions administratives, techniques et financières à temps. La CFTC-AGRI, à travers Claude Vanyek, salarié des Domaines Schlumberger (Alsace), a largement appuyé la mise en place de cet essai. Elle a soutenu l’amendement déposé dans le cadre de la loi pour l’équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire et une alimentation saine et durable de 2018. Et elle suit le dossier depuis 2014, année où les dérogations pour épandage aérien ont été interdites.

Des acteurs satisfaits

Sur le terrain, l’expérimentation satisfait tous les acteurs (Chambre d’agriculture, Institut français de la vigne…). Les drones équipés de buses et d’un système de géolocalisation font leurs preuves. Ils évoluent d’un mètre cinquante à trois mètres au-dessus des feuillages. Pour rappel, les produits dispersés sont homologués en agriculture biologique. Pour Claude, il n’y a pas de comparaison possible : « là où le drone va intervenir plus précisément en mobilisant juste deux personnes (pilote et une personne pour recharger l’outil) et des produits bio (cuivre et soufre) ; en manuel, il faudrait cinq personnes sans doute avec des produits plus costauds et des risques plus élevés ! »

Vers l’homologation

Les acteurs concernés souhaitent obtenir une homologation de l’usage du drone. D’ici là, ils demandent de pouvoir poursuivre les expérimentations. Ils souhaitent également porter le sujet auprès de l’Union européenne dans le cadre de la révision de la directive 2009/128 (utilisation durable des pesticides) La CFTC-AGRI espère que, dans ce dossier, « les conditions de travail seront un argument de poids. »

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